Plusieurs expériences réussies dans les hôpitaux de Paris confirment l’efficacité du plasma marin, qui devient une méthode très utilisée au 20ème siècle, notamment par injection intraveineuse, puis par injection sous-cutanée. Des dispensaires marins ouvrent leurs portes à Paris et en province à partir de 1907. Ils accueillent des milliers de malades. On y soigne notamment le choléra, la tuberculose, la malnutrition et la gastro-entérite. Les méthodes de Quinton s’exportent même en dehors des frontières françaises, en Angleterre, aux Etats-Unis, mais aussi en Egypte où le physiologiste est sollicité pour enrayer une épidémie de choléra infantile.
Malgré quelques détracteurs qui lui reprochent l’absence de fondement scientifique de sa méthode thérapeutique, la célébrité de Quinton est au plus haut lorsqu’il est réquisitionné pour l’effort de guerre, en 1914. Blessé à plusieurs reprises, il fait preuve de grandes aptitudes au combat et termine colonel d’artillerie en 1918. Après la Première Guerre Mondiale, ses travaux tombent peu à peu dans l’oubli, éclipsés notamment par ceux de Pasteur, dont il est contemporain.