Déroulement de l’accident: Mercredi 22 juin à 18:00
Pierre P., 28 ans, était en train d’essayer d’allumer un feu qui avait du mal à prendre. Il a alors saisi une bouteille d’essence et en a aspergé le foyer pour se faciliter la tâche. Malheureusement le feu avait déjà pris et couvait simplement sous le combustible, invisible de l’extérieur.
Réalisant son erreur, il a immédiatement lâché la bouteille qui contenait environ 1 litre d’essence et il a vivement détourné la tête en arrière.
La bouteille en plastique a littéralement explosé avant même de toucher le sol et il a été gravement brûlé au bras par les projection d’essence enflammée et moins gravement au visage, qu’il avait instinctivement protégé.
Pierre estime que ses brûlures au front et sur la pommette n’étaient que du premier degré mais que celles du bras étaient du deuxième degré. Vu la quantité d’essence en feu dont son bras a été aspergé cette estimation est certainement correcte. Ce type d’accident se termine en général aux services des urgences de l’hôpital le plus proche
Le traitement
Étant sur la berge d’un cours d’eau de montagne il s’est immédiatement immergé dans l’eau froide pour éteindre les flammes et soulager la vive sensation de brûlure. Il a ensuite pris du gel de ZnO/CO2 qu’il avait dans son véhicule et l’a appliqué sur les lésions du visage et du bras.
Dix minutes plus tard il ressentait toujours une cuisante brûlure, même si celle ci avait déjà fortement diminué. Il a alors ajouté sur les lésions de la crème de ZnO/CO2, ce qui s’est avéré être une mauvaise idée : la matière grasse contenue dans la crème a fait empirer la sensation de brûlure.
Il a donc remis du gel de ZnO/CO2 et celui-‐ci s’est mélangé avec la crème pour former une couche épaisse qui a été lentement absorbée par la peau.
Comme il ressentait encore une légère douleur, il a ajouté des huiles essentielles de niaouli & de lavande. Il se soigne depuis longtemps par aromathérapie
La douleur s’est estompée et il a dormi tout à fait normalement. Au matin les lésions du visage avaient complètement disparu et celles du bras n’avaient formé aucune cloque. Les seules traces des flammes étaient une rougeur de la peau tout le long du bas et des traces noires au coude, causées par la fumée.